Le duel  Churchill-Halifax de mai à décembre 1940 par François Delpla

4 avril 2021 | Seconde Guerre mondiale

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Le duel Churchill-Halifax de mai à décembre 1940 par François Delpla

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Duel politique au sommet du royaume-uni 2/2

Malgré la légende britannique de l’unanimité “tous derrière Churchill pour combattre les nazis,” dès le 10 mai 1940 , date de sa nomination comme premier ministre de transition, le débat entre les appeasers et le « belliciste » Churchill se poursuit jusqu’en décembre 1940.

En privé Churchill s’est inquiété de la montée du nazisme dès 1930. À partir de novembre 1932, il fait passer dans de grands discours publics cette inquiétude avant celle que lui procurait le communisme soviétique. Il a défendu cette position pendant toute la décennie des années 30, à sa manière, à la fois fonceuse et nuancée. Churchill était capable de louer certaines qualités chez Hitler, sans jamais baisser la garde et sans jamais cesser d’exiger qu’il renonce à ses objectifs. Les dirigeants du parti conservateur faisaient à peu près l’inverse. Ils ne disaient pas de bien de Hitler, mais ils ne montraient pas la moindre fermeté envers lui. C’est pourquoi Winston n’était pas revenu au gouvernement de toutes les années 1930, malgré les triomphes électoraux de son parti.
Il ne faudrait pas croire que l’agression du 1er septembre 1939 contre la Pologne ait dissipé chez les appeasers britanniques toute indulgence envers l’Allemagne. Leur déclaration de guerre peut au contraire s’interpréter comme une manière de « montrer les limites » à un enfant indocile… ce que Neville Chamberlain croyait bien avoir déjà fait au moment des accords de Munich le 30 septembre 1938. Le 1er septembre 1939, peu avant la déclaration de guerre britannique à l’Allemagne, Churchill entre au gouvernement dans une position subalterne au poste de ministre de la Marine. Toutefois, il est membre du cabinet de guerre… aux côtés de sept appeasers non repentis. Cela est une réponse de Chamberlain à Hitler. Le chancelier nazi avait fait savoir qu’il serait très fâché de l’entrée de Churchill au gouvernement. Pour Chamberlain c’était l’occasion d’adresser un signe à Hitler et une façon de lui montrer très fermement… que le gouvernement de Sa Majesté était lui-même très fâché.

Pour faire de ce strapontin un fauteuil, Winston allait montrer, vis-à-vis de ces appeasers, une rouerie politicienne qu’on ne lui connaissait pas. La politique d’appeasement, initiée par le premier ministre Baldwin, avait alors pour leader son successeur Neville Chamberlain, assisté d’Edward Wood, vicomte Halifax, aux Affaires étrangères. Pendant la drôle de guerre, Churchill se montre simplement poli avec lord Halifax, mais fait une cour assidue à Chamberlain, gardant pour lui ses critiques et tentant de pousser le Cabinet vers une guerre plus active, en affectant de croire qu’il ne fait en cela qu’obéir au Premier ministre.

Première passe d’armes : la succession de Chamberlain (7-10 mai 1940)

Passant au crible cette crise dans la dernière biographie de Churchill (2018, édit. Perrin), Andrew Roberts a démenti un mythe encore puissant : celui de l’abnégation de Halifax lorsque la succession de Chamberlain fut ouverte à l’occasion du désastre de Norvège, en avril 1940. Le patron du Foreign office, favori du roi et des bookmakers, se serait effacé noblement, estimant que, la mainmise allemande sur la Norvège ayant montré que la guerre entrait dans une phase active, il convenait de s’effacer devant Churchill, qui serait à l’évidence un meilleur chef de guerre que lui. En fait, c’est Chamberlain qui refusait de s’effacer, entendant bien rester au gouvernement en seconde position et conserver la présidence du parti conservateur. Comme la coordination des trois armes avait été désastreuse en Norvège, tout le monde convenait qu’il fallait les coiffer par un ministre de la Défense, qui ne pouvait guère être que Churchill. En outre Halifax, étant lord, ne pouvait haranguer les Communes et devrait passer par un porte-parole nommé par Chamberlain. Il exprima la crainte de n’être qu’un « premier ministre honoraire », dépourvu d’autorité dans la conduite de la guerre comme dans les joutes parlementaires. Plus que la défaite militaire en elle-même, c’est le fait que le 4 avril 1940, une semaine avant l’assaut allemand contre le Danemark et la Norvège, Chamberlain avait déclaré que Hitler avait « loupé le coche » (missed the bus), qui avait provoqué sa chute. Il s’estimait donc victime d’une terrible injustice et espérait bien reprendre le pouvoir, ou au moins redorer son blason, une fois l’orage passé. C’est en encourageant ces espérances, et en se présentant comme un futur Premier ministre très souple et très peu autoritaire que Churchill l’avait emporté dans cette première phase du duel.

La crise militaire et politique française cache la crise politique britannique

Ardent partisan d’une alliance franco-britannique contre Hitler pendant toutes les années 30, Churchill connaît les pires débuts, pour un chef de gouvernement, qu’on puisse imaginer, puisqu’ils coïncident avec l’effondrement sans gloire de l’armée française. La surprise d’une percée blindée allemande entre Sedan et Namur, à la mi-mai, est suivie d’un mouvement tournant vers Dunkerque, qui laisse tout loisir aux Anglais de retirer du continent leur armée professionnelle de dix divisions, encastrée dans le dispositif français. Churchill ne veut pas en entendre parler et laisse ses troupes battre en retraite, sans perspective réaliste de salut, au milieu des Français et des Belges. C’est la base d’une calomnie selon laquelle il tarde à mesurer la gravité de la situation. Churchill ne maintient pas l’armée britannique en guerre en France et en Belgique pour les beaux yeux de la Belgique et de la France, mais, une fois de plus, par hostilité envers Hitler, qui d’évidence cherche à briser la solidarité franco-anglaise. Les généraux anglais renâclent, avec le soutien discret de Halifax. Le ministre britannique des Affaires étrangères sort du bois le 25 mai 1940. Halifax convoque Bastianini, l’ambassadeur italien en poste à Londres, et par son intermédiaire, demande à Mussolini d’entrer en médiateur dans l’arène, pour aider à rétablir la paix.
Halifax est un curieux conspirateur. Il fait plusieurs fois le contraire de ce que le cabinet l’a chargé de faire, mais il s’en vante aussitôt, à la réunion suivante, en invoquant des circonstances imprévues. Cependant ces circonstances imprévues auraient dû, au moins, l’inciter à consulter le Premier ministre. Il informe donc le cabinet, le 26 au matin, de son ouverture italienne, en prétendant toutefois, inexactement, que Bastianini a parlé de paix le premier. S’ensuivent huit réunions tempétueuses, dont Churchill aurait très bien pu sortir destitué de ces fonctions de Premier ministre. Ainsi, lors de la crise du 27 mai, Halifax met sa démission dans la balance. Churchill, pour le retenir, l’accable de compliments. À cette occasion et à d’autres, Churchill convient qu’il vaudrait mieux signer la paix si le Reich présentait des conditions acceptables, tout en prétendant qu’il est sûr du contraire. Ces phrases seront souvent (quand ces discussions seront connues par l’ouverture des archives, à partir de 1971) utilisées pour prétendre que sa position n’était pas si claire, ni si éloignée de celle de Halifax. C’est ce qu’une « légende héroïsante » de Halifax affirmera.
Cette première crise, terrible, du cabinet Churchill, se calme le 28 mai 1940 au soir. Le débat n’est pas tranché, mais seulement suspendu. L’évacuation des troupes par Dunkerque est en cours, et on convient de reprendre la délibération quand on saura combien d’hommes ont pu être sauvés. Finalement, ce sera la quasi-totalité et Churchill, se gardant bien de rouvrir la discussion, fera le 4 juin son premier grand discours mobilisateur, magnifiant ce succès, fantasmant un assaut allemand contre la Grande-Bretagne (contraire aux plans de Hitler, et il le pressent) et clamant qu’elle « ne se rendra jamais ».

«Churchill, qui serait en mesure, juridiquement, de demander sa démission au désobéissant ministre, s’en abstient prudemment et fait décider par le cabinet une traque sévère, digne de Nelson avant Trafalgar, des navires français pour les soustraire à une mainmise allemande … »

La crise de juin 1940

Après Dunkerque, un deuxième choc militaire se prépare en France, sur l’Aisne et sur la Somme. Le monde retient son souffle. À partir du 5 juin, le comportement des défenseurs surprend ; les Français défendent leur sol avec acharnement, et font naître l’idée que la guerre pourrait durer. Churchill fait tout pour l’accréditer, notamment en s’acoquinant dès le 9 juin avec un officier français combatif, Charles de Gaulle. Halifax subit, attendant son heure. Il accompagne Churchill, sans mot dire, à Tours le 13 juin. Le Premier ministre britannique tente de retenir le gouvernement de Paul Reynaud sur la pente d’un armistice séparé.
Halifax pense son heure venue, le 17 juin, quand le gouvernement Pétain, à peine nommé, se livre pieds et poings liés à Hitler, en demandant aux Français de cesser le combat. Pétain émet, en effet, sa déclaration publique avant toute réponse à sa demande des conditions d’armistice et de paix, émise la nuit précédente. L’adjoint de Halifax, Rab Butler, rencontre l’ambassadeur suédois Bjorn Prytz et lui dit de la part de Halifax que l’Angleterre ne s’obstinera pas dans la guerre si le « bon sens » triomphe à Berlin, ce dont Prytz demande et obtient la confirmation par Halifax lui-même. D’autres personnes ont dit au diplomate suédois que le gouvernement Churchill serait renversé dans une dizaine de jours et Prytz rassemble ces informations dans un télégramme évoqué le lendemain par une commission du parlement de Stockholm, au su de la presse.
Le soir du 17 juin, cependant, le gouvernement Pétain redresse un peu le tir, en faisant savoir que la guerre continue jusqu’à l’armistice et que ses conditions devront être « honorables ». Halifax s’adapte : le 18 juin, on le voit s’activer pour obtenir de Pétain qu’il refuse des conditions déshonorantes — entendez une livraison de la flotte ou de colonies. D’où les tribulations agréées par Churchill autour de l’appel du général de Gaulle. Le projet d’appel est rejeté vers 13 h par le cabinet de guerre en l’absence, curieuse, du Premier ministre, puis Spears, principal supporter de De Gaulle, fait le tour des membres du cabinet pour les faire changer d’avis et y réussit, mais au prix d’un affadissement considérable du texte. Puis de Gaulle est privé de micro jusqu’au 22… ce qu’il se gardera bien de raconter dans ses mémoires.
Lorsqu’arrive, le 22 au soir, la nouvelle de la signature de l’armistice, il apparaît que son article sur la flotte française est tellement ambigu que Churchill et de Gaulle vivent un moment de triomphe. Londres s’achemine, à brève échéance, vers la non-reconnaissance du gouvernement Pétain et la reconnaissance, pour gérer les intérêts français, d’un « comité national » que de Gaulle est chargé de réunir. Non seulement De Gaulle fait le soir à la BBC, un discours beaucoup plus musclé que celui du 18 juin*, mais le lendemain, le 23 juin, le cabinet, sans la moindre objection de Halifax, entérine le processus de constitution d’un comité national et met la BBC à la disposition du général pour l’annoncer le soir. *le premier dont nous connaissions un enregistrement.
Cependant, peu avant minuit, le carrosse se transforme en citrouille. Halifax va à la radio récupérer le discours du Français, déjà diffusé sur les ondes, et interdit à la presse d’en parler. Il explique benoîtement au cabinet, le 24, qu’il a été l’objet de pressions de personnalités françaises présentes à Londres, qui l’ont convaincu que la démarche serait mal accueillie par les gouverneurs des colonies françaises et qu’il convenait que Londres les pousse directement à la désobéissance. Ce qui s’appelle lâcher la proie pour l’ombre ! Churchill, qui serait en mesure, juridiquement, de demander sa démission au désobéissant ministre, s’en abstient prudemment et fait décider par le cabinet une traque sévère, digne de Nelson avant Trafalgar, des navires français pour les soustraire à une mainmise allemande. C’est là l’origine du tragique combat inégal de Mers el-Kébir, le 3 juillet, où 1250 marins français, mis en danger par l’intransigeance du gouvernement de Vichy et de son représentant sur place, l’amiral Gensoul, trouvent une mort absurde.
Mais c’est cet événement qui produit paradoxalement un armistice… entre Churchill et Halifax.

Sir Winston Churchill le 10 mai 1940 vient d’être nommé
premier ministre.

La sanglante aubaine de Mers el-Kébir

On croit communément que Churchill a voulu, par cette impitoyable canonnade, prouver à une planète sceptique la résolution anglaise de poursuivre le combat contre l’Allemagne triomphante, et il se garde bien de le démentir. Mais le coupable anglais des meurtres est en fait l’amiral Somerville, trop complaisant avec son collègue Gensoul. Toute la journée il lui laisse l’illusion de pouvoir gagner du temps jusqu’à la nuit… mais Churchill, laissant toute latitude à Somerville sur les moyens de neutraliser l’escadre française, avait précisément exigé que tout fût réglé dans la journée, et vers 18 h Somerville n’a plus d’autre choix que de tirer. Le lendemain, Churchill n’en mène pas large lorsqu’il entame son discours aux Communes, mais, en convoquant les mânes des grands amiraux britanniques, il obtient sa première standing ovation. Halifax, chargé de chapitrer les Lords, est bien obligé de soutenir la politique de son gouvernement, même s’il le fait a minima, en glissant que « les Français ont sujet de se plaindre ».
Churchill transforme l’essai trois semaines plus tard lorsque le cabinet charge Halifax de répondre au discours de Hitler produit le 19 juillet devant le Reichstag. Un discours que nous pouvons déjà, avec le recul, juger désespéré et annonciateur de défaites et de suicide. L’orateur, qui avait toujours clamé son admiration pour l’Empire britannique, parle maintenant de le pulvériser si le Royaume-Uni maintient Churchill à sa tête. Le Premier ministre se refuse pour une fois à prendre la parole parce qu’il n’est pas, avec Hitler, on speaking terms*. Halifax répond sobrement que les conditions posées par la Grande-Bretagne lors de son entrée en guerre ne sont pas réunies. (* en état de dialogue)

Alors survient la so-called (soi-disant) bataille d’Angleterre, où les few, les très peu nombreux pilotes d’avions de chasse, sont magnifiés par Churchill, le 20 août, pour avoir sauvé la foule de leurs compatriotes. Voilà qui offre peu d’angles d’attaque à Halifax, qui cependant montre qu’il n’est toujours pas convaincu qu’il faille éliminer Hitler par la guerre, témoin le temps qu’il consacre à polir les conditions de paix, ou encore la complaisance avec laquelle il reçoit le professeur Rougier, émissaire d’un clan anglophile de Vichy. Là encore, la différence avec Churchill est éclatante. Le premier ministre refuse de recevoir Rougier, arrivé le 22 octobre pour tenter d’obtenir un allègement du blocus par la Navy du trafic maritime français. Il est reçu le 23 octobre par Cadogan, le premier secrétaire du Foreign office, et par Halifax le 24. En revanche, Churchill le convoque, le 25, à la nouvelle de la rencontre de Montoire entre Hitler et Pétain… pour lui dire qu’il est temps de choisir, et l’envoyer à Alger décider le général Weygand à faire sécession, puisque Pétain se jette dans les bras de l’Allemagne.

Le dénouement

L’ambassadeur britannique à Washington meurt brusquement le 12 décembre 1940. Churchill offre la succession à Halifax en le couvrant, une nouvelle fois, de flatteries. L’assistance de l’Amérique, qui vient de réélire Roosevelt, est d’une importance vitale et il faut envoyer là-bas « ce que nous avons de meilleur » ! Halifax résiste tant et plus, mais Churchill a dans sa manche un successeur très populaire parmi les diplomates, Anthony Eden, et Halifax finit par s’incliner. Il est tenu, dès lors, de défendre sans nuances ni réserve la politique de son gouvernement et il va le faire scrupuleusement, au point que le travailliste Attlee, qui a succédé à Churchill, le maintient en place jusqu’en 1947.
Ce duel longtemps ignoré a joué un rôle fondamental dans le destin du nazisme et, par conséquent, de l’humanité. Pour autant, il ne faut pas croire que Halifax avait des sympathies pour ce régime. Simplement, l’illusionniste Hitler avait réussi à le persuader, par la percée de Sedan puis par la submersion de la France, qu’il tenait la victoire en main et ne pouvait plus être contenu que par la diplomatie. •

La politique d’appeasement : Pendant les années 1930, sous trois premiers ministres successifs, Ramsay Mc Donald, Stanley Baldwin et Neville Chamberlain, la politique anglaise, confrontée à l’existence d’une Allemagne hitlérienne, cherche à éviter une guerre en satisfaisant les demandes « raisonnables » de Berlin. Outre Chamberlain, ministre des Finances avant d’accéder en 1937 au 10 Downing Street, et soucieux de limiter les dépenses d’armement, les principaux animateurs de la politique d’appeasement sont John Simon, Samuel Hoare et Edward Halifax qui se succèdent au Foreign Office. Anthony Eden, titulaire du poste à partir de novembre 1935, mène la même politique avec un peu plus de circonspection et démissionne en février 1938, laissant la place à Halifax qui vient de rendre à Hitler une visite remarquée, et va conduire la politique menant aux accords de Munich.

François Delpla, docteur HDR en histoire, consacre depuis trente ans son activité d’historien au nazisme et à la Seconde Guerre mondiale. Il a écrit la seule biographie française de Hitler (Grasset, 1999) et la synthèse la plus récente sur le Troisième Reich (Perrin, 2014). Ses derniers ouvrages, chez Nouveau Monde éditions, outre la biographie de Martin Bormann présentée dans ce numéro 8 d’Histoire Magazine, sont : Hitler/Propos intimes et politiques (2 volumes) et Hitler et Pétain, tous deux réédités dans la collection de poche Chronos.

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À propos de l’auteur
François Delpla

François Delpla

François Delpla, docteur HDR en histoire, consacre depuis trente ans son activité d’historien au nazisme et à la Seconde Guerre mondiale. Il a écrit la seule biographie française de Hitler (Grasset, 1999) et la synthèse la plus récente sur le Troisième Reich (Perrin, 2014). Ses derniers ouvrages, chez Nouveau Monde éditions, outre la biographie de Martin Bormann (2020) sont : Hitler/ Propos intimes et politiques (2 volumes) et Hitler et Pétain , tous deux réédités dans la collection de poche Chronos.
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