La bataille d’Okinawa (1er avril -7 septembre 1943) y occupe « une place singulière, puisqu’elle est la seule bataille qui se déroule véritablement sur le sol japonais, mais surtout parce qu’elle constitue la dernière bataille de la Seconde Guerre mondiale. » Elle est aussi, pour les Américains, la plus meurtrière (avec 12 500 tués) des batailles livrées sur ce théâtre d’opérations. Par certains aspects, notamment l’importance des duels d’artillerie, elle rappelle la Première guerre mondiale sur le front occidental, d’où son surnom de « Typhon d’acier. » À son issue, plus de 25 000 soldats américains devront être mis au repos, victimes de choc post-traumatiques.
Fidèle à l’esprit de cette collection, l’ouvrage comporte des cartes détaillées et en couleur (en cahier central), une chronologie des combats, ainsi que l’ordre de bataille détaillé des belligérants. L’auteur, en professionnel, met souvent l’accent sur les aspects tactiques de cet affrontement et leur côté parfois novateurs. Son analyse en est ainsi d’autant plus précieuse.
Ivan Cadeau, Okinawa 1945, le « Typhon d’acier », collection Champs de bataille, Perrin/Ministère des Armées, 2023, 288 pages, 25 euros
