Ce furent des soldats et officiers de l’Armée Rouge, prisonniers de guerre, arrachés à leur terre natale et jetés dans les camps de concentration nazis.
Ce furent aussi les civils des territoires occupés de l’URSS, envoyés vers l’Europe pour les travaux forcés. Selon les données des Archives d’État de la Fédération de Russie, plus de 135 000 prisonniers soviétiques furent envoyés en France pour les travaux forcés, dont approximativement 30 000 rejoignirent la Résistance française. Au total, plus de 180 000 de ressortissants russes, y compris les « Russes blancs », ont participé à la Résistance.
Dès 1942, les autorités d’occupation allemande avaient établi des camps de concentration dans plusieurs villes de France, en particulier dans les régions minières, pour détenir les prisonniers soviétiques, qu’ils soient militaires ou civils. On dénombrait ainsi neuf camps répartis dans le Pas-de-Calais et le Nord, treize dans la région de l’Est, deux à Royan, et un à Bordeaux. Une lettre adressée aux Francs-tireurs et Partisans français (F.T.P.) décrivait de manière poignante les conditions de vie et le régime en vigueur dans le camp de Royan :
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