<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Saint Domingue : la défaite oubliée de Napoléon

3 décembre 2021 | N°9 Histoire Magazine, Napoléon

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Saint Domingue : la défaite oubliée de Napoléon

par | N°9 Histoire Magazine, Napoléon

Article publié dans Histoire Magazine N°9

François-Dominique Toussaint Louverture.

Terrifiante la colère du premier Consul en cette fin mars 1801. Invraisemblable le message qu’il vient de recevoir, là-bas de l’autre côté de l’Atlantique, Toussaint Louverture a contre son ordre conquis Hispaniola la partie Est de l’île sous contrôle espagnol pire, le bougre a viré usurpateur et s’est autoproclamé gouverneur à vie, général en chef des armées. À mater Toussaint et son grouillement d’esclaves qui, depuis l’insurrection d’août 1791 déclenchée par Boukman, Jean-François, Bassiou, saccagent dans le sang la perle des îles et privent la France d’une grande part de la manne des plantations. Qu’un opportuniste Toussaint, n’avait rallié la révolte qu’au moment où les rebelles incendiaient le domaine de son ancien maître Baillon-Libertad qui avait eu la générosité de l’affranchir à son adolescence. Qu’une illusion le statut de « libre », n’épargnait point l’existence en servitude, un foldingue le jeune Toussaint, rêvait de décrocher la dignité, la respectabilité du Blanc. Totale chimère le rêve, pourtant, finit par devenir gérant d’un petit domaine où, la révolte le cueillit à cinquante-quatre ans, maître de quinze hectares de caféiers et de douze esclaves ce qui ne lui épargnait pas de rester citoyen de seconde zone, un “Nègre” (comme l’on dit alors) méprisé des Blancs d’où son ralliement instantané aux insurgés, heureux, eux, d’accueillir un homme sachant lire, écrire et parler français, qualités indispensables pour mener des négociations l’heure venue, leur intention se limitant à obtenir l’abolition de l’esclavage.

Martelons-le, qu’un opportuniste Toussaint, concours de circonstances et trahisons sa consécration ! Inapaisable la fureur de Bonaparte, en décrète la levée d’un corps expéditionnaire sous la houlette du général Leclerc, son beau-frère, mari de Pauline la sœur adorée et, pour que l’imposteur comprenne bien que l’île reste sous l’autorité consulaire, il griffe Leclerc capitaine en chef de Saint-Domingue. Une fois l’opération prête à l’embarquement, Bonaparte fait chercher les deux fils de Toussaint, Placide et Isaac, étudiants à Paris depuis cinq ans au lycée de la Marche et devant leur précepteur l’abbé Coisnon, leur intime de se joindre à Leclerc pour servir d’ambassadeurs auprès de leur père.

Ci-contre : Charles Victoire Emmanuel Leclerc ( 1772-1802)

Combat et prise de la Crête-à-Pierrot, gravure de 1839, dessin d’Auguste Raffet, gravé par Hébert illustrant l’un des événements marquants de la révolution haïtienne.

De la pommade la missive lue à voix haute par l’abbé Coisnon, elle dresse Toussaint Louverture sauveur de Saint-Domingue, le bichonne même « fierté de la République » et, en récompense, le promeut capitaine général ! … Quelle humiliation ! Toussaint se crispe mais garde bonne figure, regarde ses fils qu’il n’avait pas vu depuis six ans et laconique lâche « Demandez au général Leclerc de m’accorder trois jours de réflexion avant de le laisser débarquer ».

L’incendie du Cap. Révolte générale des Nègres. Massacre des Blancs. Extraite de Saint-Domingue ou Histoire de ses révolutions. John Carter Brown Library.

Pas dupe Leclerc, ficelle usée le procédé dilatoire, sûr de ses forces, il l’accepte, précisant toutefois que passé le délai, il ordonnera à ses quatre mille hommes de gagner la terre. À bout de nerfs Leclerc, trois jours que ses troupes croupissent sur le pont, vont crever complètement cuites si elles restent une heure de plus exposées au brasier solaire. Merde à la diplomatie ! Qu’un traquenard ! Vive la guerre ! Une dernière fois, il scrute avec sa lorgnette la rade pour s’assurer que le renégat Christophe qui — y a de quoi rire — s’auréole général, Christophe, conquérant avec ses pouilleux de la ville du Cap, ne lui envoie pas une estafette sur un canot. Vide les flots alors, Leclerc convoque le sergent chargé des signaux et fait transmettre au général Donatien Rochambeau ancré au large de Fort Liberté, l’ordre de lancer à l’assaut de la plage ses mille huit cents hommes que grossiront ses propres régiments sous le soutien des canonnières du vaisseau de l’amiral VIllaret-Joyeuse. Libération le passage à l’action pour les bataillons après les semaines de promiscuité, secoués, ballottés, fouettés par les vents, lessivés par les embruns trippes aux gargouilles jusqu’aux vomissures, les trois jours supplémentaires leur ont fourré la haine, catapultent des chaloupes comme des pierres malgré le barda de cinquante kilos aux épaules, tous éructent « Vive Bonaparte », « Vive la République », à peine murmures les beuglements dans le tumulte des tirs de Villaret-Joyeuse sur les forts lesquels, en réplique, dégorgent une mitraille qui élague la piétaille en ruée sur la plage. Quelle dégringolade, loques ignorées les fauchés… des poissards… sont encore à dinguer que là-haut les batteries passent au silence par manque de munitions … « Hourra, hourra », « Vive Bonaparte », « Vive Leclerc ». Folie l’exaltation, « de l’ordre nom de Dieu ! », les majors aboient, ça court de partout, de guingois avec le foutu barda sur le dos chacun à l’affût de l’étendard de son bataillon. À peine alignés, claque « Soldats, baïonnettes au canon ! », les plus impétueux gueulent « À la charge ! » et fusent en foulées mais, comme s’ils s’empêtraient les pieds dans une corde, s’abattent à plat ventre. Réflexe l’affalement, parade dérisoire au déclenchement du feu d’artifice qui ébroue l’atmosphère, laboure le sable, là-haut, le Cap se volatilise, Christophe le général de pacotille exécute la stratégie de brigand décrétée par Toussaint « Brûlez, brûlez ! », lucide le félon, ses troupes étant trop dépourvues face aux armées de la République, il mise sur la topographie tourmentée de l’île propice à la guérilla et sur les extravagances du climat des Tropiques pour laminer les Français. Par le soleil les premiers avatars, ses tortures mettent la soldatesque aux incantations « Grand Dieu par pitié de la pluie ! »… Toussaint aussi l’attend la manne céleste, c’est sa botte secrète, ici, quand elle dégringole, elle noie tout, emporte tout, laisse un bourbier où les bataillons surchargés, éreintés, seront englués. « Faut tenir jusqu’à la pluie ! En attendant, brûlez !, brûlez ! Ne leur laissez que des ruines ! »

Donatien-MarieJoseph de Rochambeau (1755- 1813). Illustration d’Henri Boisselier.

« Au nom de la République, soldats préparez-vous à l’ordre de marche ! » En guise de chant du coq l’ordre dégorgé par des centaines de sous-officiers à la troupe étalée en campements. Pas fringante la troupe, le râble aux gratouilles bouffé toute la nuit par les moustiques et une multitude de vermines rampantes. Toute grincheuse la Grande Armée dès le lever, des jours qu’elle vit en enfer, privée de tout, condamnée au chapardage et au braconnage pour la croûte, c’est plus que maigre avec la folie incendiaire des sauvages, quant au gosier, tintin, à sec, pas de jaja, pas de gnôle, juste humecté par la flotte noirâtre dont on remplit la gourde quand le hasard débusque une marre. « Soldats grouillez-vous ! », l’artilleur tout bougonneux croche au ceinturon la tabatière et quelques ferrailles de tambouille, bourre dans le sac la trousse à couture, le chandail indispensable la nuit, boucle les lanières, roule la couverture, l’amarre au-dessus du fourbi, enfile le gilet, le blouson, passe les cartouchières croisées sur le poitrail, s’enfourne le crâne sous le sharko puis, d’un coup de reins se plaque le barda sur le dos, récupère la baïonnette et se propulse au rang, harnaché impeccable selon le règlement. « Garde à vous ! Marche ! »…. Dès le premier kilomètre en effilochage les colonnes, foutu pays, tout tortueux, caillouteux, que des montées, des descentes scabreuses, chacun progresse à l’arraché, ça halète, dégouline, glisse écrasé par l’étuve, « Putain sergent, j’en peux plus… », le galonné prolonge par discipline l’avancée limaçonne, quel soulagement quand, enfin, il concède la pause mais à peine la baïonnette et le sac à terre, les fantassins subissent l’attaque sournoise des myriades lilliputiennes, à croire que la merdouille bruisseuse de la nuit leur collait aux trousses dans l’attente de s’offrir de copieuses agapes. Inutile le commandement de reprise de la marche, pour échapper aux voraces la troupe se remet aux supplices des cailloux qui lacèrent les croquenots, « Maudits sauvages, où se cachent-ils ? », à bout de nerfs les hommes, à l’affût du moindre indice qui révélerait la présence de l’ennemi, des groupuscules fouillent le lacis végétal, « oh, brigadier, là, au bout du chemin »…, cœur au chambard les éclaireurs, se plaquent au sol, braquent leur fusil modèle 1777 modifié an IX sur les silhouettes qui, d’un bond, s’extirpent du fouillis végétal… ah, l’esclaffade… devant eux, deux bougres, nus, sexe à l’air, brandissent des machettes dans des beuglements d’onomatopées « ça le redoutable ennemi en révolte ? », boyautent comme des permissionnaires les éclaireurs mais un tintamarre d’égosillades rengorge leur potin de taverne, un essaim de loqueteux, lames tourbillonnantes s’abat sur eux. Le clairon en bravoure de poumons sonne l’alerte, souffle illico englouti par un gargouillis de sang alors que la tête tranchée roule dans les taillis.

Henri Christophe (1767-1820). Musée du Panthéon national haïtien.

Aux enchères de cruautés la vengeance du camarade, les p’tits gars de France étripent à la baïonnette les sauvages qui, en légèreté de cabris, bondissent, tournicotent, éventrent à la volée puis s’éclipsent en gueuloir de terreur. Sur leurs blessés les immondes représailles, dans les plaies, des hallucinés vident le contenu de cartouches et, d’une étincelle, les embrasent feux d’artifice. Durèrent des mois, les étripages de l’horreur, à tout moment, en tous lieux les embuscades, Christophe, Dessalines, Hyacinthe profitent des ruées dans les plantations pour rameuter à la cause tout gaillard capable de combattre, « Veni, veni, vouz auts’ Blancs va train, Blancs chicon ya ! ». Toussaint, lui, galope des uns aux autres pour les galvaniser « Faut tenir jusqu’aux pluies, brûlez, brûlez ! Libres, nous sommes libres ! »

La bataille de Vertières, le 18 novembre 1803.

« C’est une guerre d’Arabes écrit Leclerc à Bonaparte. À peine sommes-nous passés que les noirs occupent les bois voisins de la route et qu’ils coupent les communications ».

Échec la reconquête de Leclerc, troupes émiettées, encerclées dans des poches, en guenilles la Grande Armée, à moitié pieds nus, décharnée, affamée, abrutie, déchiquetée par les sauvages et Dame nature comme prédit par Toussaint.

Enfin, en dignité et respectabilité de Blanc Toussaint, règne impunément Gouverneur Général, mornes et villes soumis à son pouvoir, oui, il règne Toussaint dans des fastes de cour royale, apparait en flambant uniforme galonné d’or dans un tintamarre de trompettes et de tambours, courtisans en courbettes et révérences. En son honneur, on dresse de g i g a n t e s q u e s banquets qu’il préside sur un siège à l’aisance de trône tandis que les convives ripaillent, lui, par hantise d’empoisonnement, ne grignote que des fruits en robe de cueillette qu’il prend soin de peler, ne lippe que de l’eau goûtée par un domestique en livrée, fugace sa présence, repart vite en chevauchée, infatigable, ne s’accorde que de brefs roupillons sous la vigilance de sa garde. Malgré les apparences, bien fragile son pouvoir, car Leclerc n’a pas que les armes pour mener son action, en sous main attise les dissensions entre chefs Noir, si roué Leclerc qu’il parvient à rallier Christophe, le bandit, l’impétueux général. Lassé d’attendre en vain le déluge Christophe, usé par le sinistre spectacle des partisans éventrés que Rochambeau embroche entiers et plante épouvantails au milieu des chemins. Au-delà des espérances de Leclerc la réaction de Toussaint à la nouvelle de la trahison de son intrépide complice, propose au capitaine général d’amorcer un dialogue. Au tac au tac la réponse, d’emblée promet l’amnistie et le retrait en liberté là, où il le souhaiterait. Toussaint tente alors de sauver une parcelle de son pouvoir avec l’attribution du titre de lieutenant général de Saint-Domingue. Refus de Leclerc qui exige une reddition sans condition sous quatre Jours ! Toussaint l’enragé, Toussaint le maître, devrait, devrait, devrait… pourtant, dès le lendemain, il se présente tout pimpant coiffé d’un panache en gloriole Henri IV à la résidence du beau-frère de Bonaparte. Deux heures plus tard, Toussaint, le premier Noir auréolé d’un pouvoir absolu sur le globe dominé par les Blancs, Toussaint ressort au niveau où l’avait cueilli la révolte, simple gérant de plantation.

Acte de décès de Toussaint Louverture.

Perlimpinpin sa résignation à la déchéance, il fomente de suite un sabotage des cultures par les anciens esclaves devenus employés des colons. Mais à la rouerie Leclerc s’avère plus retors, profitant d’un entretien que Toussaint a réclamé au responsable administratif de la région, il le fait arrêter manu militari en pleine conversation. Finis les égards ! Traité paria l’ancien gouverneur, placé aux fers au Cap puis exilé en France où il fut emprisonné au Château de Joux dans le Jura. Odieux le traitement infligé, bouclé dans une cellule avec son domestique Mars Plaisir. Le ministre de la Justice Decrès ordonna la privation de plume, de papier et même de sa montre « son usage lui étant agréable ». Broyé par les humiliations, Toussaint mourut le 2 avril 1803. Pourtant bien, lui, le vainqueur final, six semaines après sa disparition, le 18 mai 1803 à Arcahaie, Dessalines toujours en lutte avec à ses côtés Christophe de retour dans les forces insurgées, Dessalines devant une foule d’enragés de la Liberté, brandit le drapeau bleu, blanc, rouge, incline l’étoffe au bord de la partie bleue « Regardez, ceci, c’est vous les Noirs ! » puis lève la bande rouge « Ceci, c’est vous, les Mulâtres !…Noirs-Mulâtres, soyons unis contre le Blanc ! Détruisons le Blanc ! », il saisit le bord du tissu immaculé et, schrac, l’isole sèchement du bleu puis, schrac, le détache du rouge alors, agite au-dessus de sa tête le fragment qui lui reste « Plus de Blanc, plus de Blanc », hurle-t-il, le chiffonne, le jette au sol et le piétine « Écrasons les Blancs ! Non, à l’esclavage ! Soyons libres, libres ! ».

Jean-Jacques Dessalines (1758-1806) par Guillaume Guillon Lethière.

Bleu, rouge ! Chiffons les deux couleurs cousues grossièrement néanmoins, flambent étendard à la tête des escouades en harcèlement des Français. Routines de barbaries la guerre. Fallait en finir ! Rochambeau, qui a succédé à Leclerc emporté par la fièvre jaune, n’a plus que l’obsession d’un affrontement direct, Grande Armée déployée dans l’amplitude de ses forces, fantassins, artilleurs, grenadiers bien alignés, canons aux rugissements à déglinguer l’ennemi. Habile à la manœuvre le général en chef, finit par concrétiser son plan le 18 novembre 1803 à Vertières près du Cap avec le consentement de Dessalines. Lucide Dessalines, la famine ravine ses hordes, lui-même ne mange plus que des bananes boucanées sous la cendre, tout loqueteux, seul un bandeau rouge l’auréole chef. Qu’apparence la décrépitude, dans son tréfonds indéfectible la foi en la victoire finale. Ah, faut le voir face à l’armée républicaine haranguer sa suite « Va rend vouz’ aut’ libres ! Blanc Caba parmi nous, Blancs Caba out’nous ! Nous autr’ assez pour gagner ! », autour, ça danse, ça chante, les sorciers en transe convoquent Ogou Ferraille le dieu de la guerre et Baron Samedi le dieu de la revanche, contagieuse la fièvre incantatoire, Capois le lieutenant de Dessalines en catapulte à l’attaque « Tuez !, tuez ! » qu’il époumone machette conquérante aux tourbillons, Swip, cisaille la poitrine d’un grand gaillard en attente d’épauler son fusil modèle 1777 modifié an IX, à la bascule le zélé à l’obéissance, Capois se fout du funeste sort, lame rageuse, il zigouille, fracasse, éventre, « Tuez ! tuez ! » qu’il crépite en encouragement à ses gars figurines de stand de tir sous les salves. En grâce macabre Capois se propulse sur un canon à l’instant où la flammette termine de consumer la mèche, boum, le boulet fumant s’offre une gerbe de chairs dans la cohue Nègre. Vingt macchabées d’un coup ! Capois en furie sanguinaire continue sa charcutaille inatteignable par la magie de ses amulettes et, puis, bang, valse à son tour marionnette, ne meurt pas, rejoint seulement les ancêtres, d’autres hallucinés le relaient, rien, rien n’arrête le déferlement

« Ce n’était plus une guerre confessera Rochambeau fasciné par cet héroïsme suicidaire, ce n’était plus une guerre mais un combat de tigres ! ».

Face à la rage de Liberté des insurgés, fantassins, artilleurs, grenadiers n’ont que « Vive Bonaparte », « Vive la République » pour se galvaniser, alors, petit à petit, ils mollissent, deviennent tout fienteux sous la charge, veulent pas crever là dans ce pays de dingues, revoir la France, la famille voilà soudain leur idée fixe et ils replient à la sauvette jusqu’à la rade pour sauter dans les canots qui les portent aux bateaux… Définitive l’escampette, le 1er janvier 1804, Dessalines proclame l’indépendance de Saint-Domingue qu’il nomme Haïti comme l’appelaient les Indiens autochtones avant la découverte de Christophe Colomb.Napoléon ne reconnut jamais la jeune Nation et, pourtant, à son retour de l’île d’Elbe, il demanda à Christophe devenu roi un appui militaire, missive que l’ancien esclave eut la jubilation de laisser sans réponse.

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À propos de l’auteur
Marc Menant

Marc Menant

Marc Menant est journaliste et éditorialiste dans les émissions FACE à L’INFO sur CNEWS du lundi au jeudi de 19h à 20h et LA BELLE HISTOIRE DE FRANCE le dimanche à 14h.
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