En faisant du mariage un sacrement, le « Concile de Trente » de 1563 le rend indissoluble interdisant par la même tout divorce. Deux siècles et quelques centaines de milliers de mauvais mariages plus tard, la Révolution française vient bouleverser la donne : par la loi du 20 septembre 1792, elle institue le mariage civil obligatoire, interdit les mariages religieux et autorise le divorce, le lien indénouable voulu par l’Église étant désormais considéré comme une atteinte à la liberté individuelle. Divorcer devient donc une formalité : on peut le faire par simple consentement mutuel, à la demande d’un seul des époux, pour simple incompatibilité d’humeur, pour démence, condamnation à des peines « afflictives ou infamantes », crimes, sévices ou injures graves, abandon du domicile conjugal, dérèglement des mœurs, émigration, ou enfin, en absence de nouvelles pendant 5 ans ! S’ouvre alors une période de joyeuse pagaille familiale : à Paris,
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