En 2018, un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement tirait la sirène d’alarme, annonçant plus de 250 millions de «réfugiés climatiques» dans le monde en 2050. En cause, le réchauffement, responsable de la fonte des glaces et donc de la montée des océans, dont les eaux devraient inéluctablement submerger de nombreuses terres actuellement habitées. Mais aussi le dérèglement climatique, responsable de phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents, et déstabilisateurs pour les sociétés humaines (tempêtes et cyclones, sécheresses, inondations…). À ces éléments liés à l’évolution du climat, s’ajoutent d’autres phénomènes environnementaux chroniques, géo-sismiques, suscitant eux aussi des déplacements humains, comme les séismes, éruptions volcaniques ou tsunamis.
Article publié dans Histoire Magazine N°10
Un phénomène associé depuis le début à l’histoire de l’humanité
Les migrations humaines en lien avec des phénomènes climatiques ou environnementaux ne sont cependant pas nouvelles. Les magdaléniens, nomades, suivaient les immenses troupeaux de bisons et de rennes dans leurs longues transhumances, liées aux saisons climatiques. La néolithisation est corrélée au réchauffement du climat, grâce auquel le ProcheOrient, puis l’Europe, se couvrent de graminées sauvages, ancêtres de l’orge, du blé et du seigle. En quelques millénaires, les groupes nomades de chasseurs-cueilleurs se fixent, construisent des villages, cultivent la terre, domestiquent des animaux, dans les lieux les plus cléments pour leur survie. Ce faisant, ils portent aussi directement atteinte à leur environnement. On entre alors, déjà, pour certains auteurs, dans l’anthropocène. Discutée et non officiellement reconnue, l’expression vise à ajouter aux ères géologiques connues une période à partir de laquelle les activités humaines auraient commencé à avoir une incidence globale significative sur l’écosystème.
Ce qui est sûr est que les alternances successives entre périodes chaudes (les «optimums ») et froides (« âges glaciaires ») ont, durant des millénaires, suscité de nombreux mouvements de populations.
L’optimum chaud du IXe au XIVe , par exemple, permet une occupation durable du sud du Groenland. Des Vikings norvégiens, d’abord installés en Islande depuis 874, s’y installent vers 986. Ils n’ont pas quitté la Norvège en raison du climat, mais pour des motifs politiques. Mais c’est grâce au réchauffement qu’ils peuvent s’établir au Groenland, où ils trouvent des conditions favorables à leur mode de vie. C’est aussi grâce à cet optimum que des Eskimos passent au même moment d’Alaska au Groenland et y investissent les côtes. Ils chassent le phoque en kayak, mais ne dédaignent pas des gibiers terrestres comme les bœufs musqués. Ce qui provoque des tensions et des combats avec les Vikings arrivés de Norvège. C’est ensuite très probablement le refroidissement progressif du climat, à partir du XIVe siècle, qui conduit à la disparition progressive des établissements vikings du sud-ouest du Groenland. Ce refroidissement refoule vers eux de nombreux Inuits. Ce qui engendre une rivalité pour le gibier, au moment même où l’élevage des Vikings est fragilisé par la diminution des surfaces de pâturages, à cause du refroidissement. Avec les glaces dérivantes descendant plus au sud, la navigation devient plus périlleuse. Les communications avec le continent nord-américain et l’Islande sont coupées, ce qui prive les Vikings du Groenland de nombreuses ressources, notamment métalliques: outils, armes, ferrures… Le bois d’œuvre comme de chauffe fait lui aussi défaut. Avec le froid, les maladies broncho-pulmonaires se développent, et avec elles, la mortalité infantile. Les derniers Vikings disparaissent du Groenland vers 1450. Seuls y demeurent les Inuits.
Cet exemple nous montre que les effets des mutations climatiques sont contrastés : un même phénomène provoque la disparition des établissements Vikings du Groenland et, parallèlement, le renforcement de la présence Inuit. Le tout en rapport avec des données sociales, politiques et culturelles qui prennent comme cadre les évolutions climatiques.
Bien d’autres aléas climatiques, de plus courte durée que ces optimums et âges glaciaires, ont provoqué, à travers l’histoire, des mouvements massifs de population. Que l’on pense à la Grande Famine irlandaise de 1845-1852 : un épisode de temps chaud et humide favorise la propagation du mildiou qui détruit les récoltes, le tout sur fond de tensions avec les autorités britanniques, qui aggravent les conditions de vie des habitants. Le pays perd un quart de sa population. Plus de deux millions d’Irlandais sont obligés de quitter leur pays, principalement vers les États-Unis. Ces Irlandais se joignent alors aux millions d’Européens partis vivre le rêve américain au cours du XIXe siècle. Le climat n’est pas le facteur déterminant de cette migration massive, mais le cas irlandais montre qu’il peut être, plus ou moins directement, à l’origine de certains départs. Et il est certainement des descendants de ces migrants irlandais parmi les fermiers qui vivent, dans les années 1930, l’exode du Dust Bowl. Deux millions et demi de personnes fuient alors un épisode de sécheresses prolongées et de tempêtes de poussières. Les fermiers de l’Oklahoma, du Texas et de l’Arkansas vendent leurs terres et partent vers l’Ouest. Dans le contexte de la Grande-Dépression, le phénomène climatique se mêle à d’autres facteurs socioéconomiques qui en aggravent les effets. Par son climat, la Californie fait alors office de Terre Promise.
Si le peuplement de la Terre est influencé par les évolutions climatiques, il l’est aussi par des phénomènes environnementaux chroniques, notamment volcaniques ou sismiques.
L’éruption du Vésuve qui détruit Pompéi et Herculanum en 79 après J.-C. fait suite à plusieurs années de tremblements de terre, ayant préalablement conduit à des migrations : de nombreuses familles patriciennes avaient quitté la région, avec l’ensemble de leurs maisonnées, vendant leurs propriétés à de nouveaux riches venus s’y installer en raison de la baisse foncière induite par la sismicité. Le tremblement de terre qui détruit Lisbonne en 1755 provoque une migration importante des survivants, à l’intérieur des frontières portugaises pour l’essentiel, mais dans toute l’Europe pour une petite partie. Migration temporaire, car l’essentiel des émigrés choisit de revenir dès que la situation le permet. Ce n’est pas toujours le cas. En juillet 1995, le volcan de la Soufrière, situé au sud de l’île de Montserrat oblige les 2/3 des habitants de l’île à fuir. La capitale, Plymouth, est détruite. Aujourd’hui, la moitié des déplacés n’est pas revenue et a choisi de vivre dans d’autres pays.
Dans la plupart de ces cas, les catastrophes liées à des mécanismes sismiques ou volcaniques sont aggravées par des facteurs humains : Rousseau, dans sa Lettre à Voltaire sur la Providence, en 1756, souligne que si le séisme de Lisbonne a été aussi dévastateur, c’est à cause de la forme que l’occupation humaine y avait prise : « la nature n’avait point rassemblé là vingt mille maisons de 6 à 7 étages, et […] si les habitants de cette grande ville eussent été dispersés plus également et plus légèrement logés, le dégât eût été beaucoup moindre et peut-être nul ». Rousseau développe ici les concepts modernes d’exposition et de résilience aux risques. L’action humaine peut exacerber — ou atténuer — la dangerosité potentielle d’un phénomène naturel. On l’observe aussi dans le cas du séisme qui a frappé le Japon en 2011 : le tremblement de terre a provoqué un tsunami, qui lui-même est à l’origine de l’accident nucléaire de Fukushima. C’est le cumul de ces trois catastrophes qui est responsable du lourd bilan: 8 000 morts et 350 000 déplacés. Aujourd’hui, de vastes zones sont toujours interdites d’accès, interdisant le retour des habitants.
Tout cela nous montre que les facteurs climatiques et environnementaux jouent rarement seuls: ils impliquent pratiquement toujours des dimensions sociales économiques, culturelles. Il faut donc se garder de tout déterminisme systémique. Pour autant, réchauffements et refroidissements jouent un rôle certain sur le développement des sociétés humaines, même si cela n’est jamais isolément de tout autre facteur.
Les lourds bilans des catastrophes climatiques et environnementales expliquent en partie pourquoi ces expressions de la nature ont longtemps été lues comme des formes de punition divine.
Chez les Grecs et les Romains, Zeus/Jupiter est responsable des orages à travers le tonnerre et la foudre. On retrouve cette croyance chez les Celtes avec le culte de Taranis, dieu du ciel. Les catastrophes climatiques se retrouvent dans de nombreux mythes fondateurs, dont, bien sûr, le Déluge : le récit biblique est celui d’une catastrophe climatique et l’Arche une embarcation de « réfugiés environnementaux ». Les progrès dans la connaissance de ces phénomènes climatiques et environnementaux ont bien évidemment modifié leur perception par les hommes. Surtout, pointée depuis plusieurs décennies, la responsabilité de l’homme dans le dérèglement climatique a modifié le regard que l’on porte sur les victimes de ces phénomènes. Le concept de réfugié climatique ou environnemental est ainsi peu à peu entré dans le vocabulaire quotidien.
L’émergence de la notion de « réfugié climatique» ou «environnemental »
En 1972, lors de la première Conférence des Nations unies sur l’environnement, organisée à Stockholm, il est décidé de créer à Nairobi un nouvel organisme onusien: le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), chargé d’identifier et de mettre en œuvre des mesures de préservation des écosystèmes. C’est dans le cadre de ce PNUE qu’est évoqué pour la première fois, en 1985, le concept de « réfugié de l’environnement », dans un rapport rédigé par un universitaire égyptien, Essam El Innawi. Il propose une définition large : « ceux qui sont forcés de quitter leur lieu de vie temporairement ou de façon permanente à cause d’une rupture environnementale (d’origine naturelle ou humaine) qui a mis en péril leur existence ou sérieusement affecté leurs conditions de vie ». Par rupture environnementale, l’auteur entend les effets des calamités naturelles (sécheresse, famine, inondations, cyclones, tremblements de terre), des dégradations des sols, des politiques d’aménagement du territoire, des accidents industriels ou des guerres.
L’expression soulève un certain nombre de questions. Tout d’abord, elle entre apparemment en contradiction avec la définition que les auteurs de la Convention de Genève ont donnée, en 1951, de la notion de réfugié : une personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques », et qui, de ce fait, se trouve hors de son pays (article 1). La notion de persécution induit un comportement intentionnel, donc humain. Il est difficile de l’appliquer à des phénomènes climatiques. Le statut de réfugié implique également de sortir des frontières nationales. Or, nous l’avons vu à travers les exemples cités précédemment, lors de phénomènes climatiques ou environnementaux particuliers, les migrants ne quittent pas forcément leur pays. Ils peuvent se déplacer à de courtes distances, et de façon temporaire, ce qui les exclut de la catégorie de réfugié. Cependant, comme tous les textes de protection des Droits de l’Homme, la Convention de 1951 définit un seuil minimal de protection. Son élargissement conceptuel n’est pas interdit.
Depuis 1985, le concept a été utilisé à de multiples reprises, et il s’est largement popularisé depuis les années 1990. En 1997, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s’en saisit, en le mentionnant officiellement pour la première fois. Parallèlement, les travaux scientifiques se multiplient depuis les années 1990, avec dès le départ de larges discussions sur le concept lui-même, sur les chiffres et sur l’identification des personnes pouvant relever de ce type de migrations. Reste un écueil : l’hétérogénéité qui caractérise ces « réfugiés climatiques et environnementaux ».
Tout d’abord, selon les termes de la Convention de 1951, les personnes concernées sont des migrants plus souvent que des réfugiés, dans le sens où les migrations ont lieu à l’intérieur d’un pays, après une catastrophe climatique ou environnementale. Les migrations internationales sont plus limitées, même si elles existent : les Irlandais, on l’a vu, sont allés se réfugier massivement aux États-Unis, et actuellement 3 000 Tuvaluans, soit ¼ des habitants du pays, vivent et travaillent à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Mais les migrations induites par les facteurs climatiques sont parfois des migrations sur de très courtes distances. Sur les rives du Mékong, au Vietnam, l’érosion des sols provoque des déplacements de quelques mètres, et les populations semblent se « resserrer » plutôt que migrer. Il en est de même lors des reculs de falaises sur d’autres côtes. Très souvent, les migrations climatiques se traduisent par une forme d’urbanisation à proximité. Et même si les déplacements se font sur de longues distances, de plusieurs centaines ou milliers de kilomètres, la distance n’implique pas forcément un changement de pays : les réfugiés de l’Ouragan Katrina, aux États-Unis, se sont parfois retrouvés très loin de leur lieu d’origine, sans pour autant quitter le pays.
La durée des migrations peut aussi être très variable. Certaines catastrophes environnementales ou climatiques suscitent une migration temporaire. Dès que le phénomène est résolu, les populations rentrent.
Ce fut massivement le cas des Lisbonnais après le tremblement de terre de 1755. D’autres migrations sont par essence définitives : la montée des eaux, et la submersion de certaines îles ne laissent pas de porte ouverte au retour… Et même quand la possibilité existe, il n’est pas systématique. Beaucoup de déplacés de La Nouvelle-Orléans ne sont pas retournés y vivre. Non parce que cela n’était pas possible, mais parce qu’ils s’étaient intégrés rapidement dans d’autres régions des ÉtatsUnis.
Enfin, le phénomène est à aborder dans toute sa complexité : la notion de réfugiés induit souvent l’idée d’une fuite, d’une volonté d’échapper à… Mais si certains phénomènes climatiques provoquent effectivement des départs, d’autres, au contraire, attirent. Cela fut souvent le cas dans l’histoire. Des régions plus chaudes, plus fertiles, attirent des populations en quête de nourriture, de vie plus confortable.
Malgré ces incertitudes, le statut de réfugié climatique s’est précisé lors des deux dernières décennies. Élaborées progressivement lors des COP de Copenhague (2009), Cancun (2010) et Paris (2015), des recommandations ont été remises aux États lors de la COP 24 de Katowice (2018). Elles visent à prévenir et encadrer les déplacements liés aux effets du dérèglement climatique. L’initiative Nansen (nom du diplomate norvégien à l’origine, en 1922, d’un passeport éponyme pour les réfugiés et apatrides russes, ensuite étendu par la Société des Nations à tous les apatrides) est un processus intergouvernemental lancé en 2012 par la Norvège et la Suisse. Il a débouché sur un agenda pour la protection des personnes déplacées hors de leur pays. Cette initiative, rejointe par 109 pays en 2015, a permis la mise en place, en 2016, de la Plateforme sur les déplacements liés aux catastrophes naturelles.
Enfin, adopté par 152 pays à Marrakech en décembre 2018, le Pacte mondial sur les migrations de l’ONU a reconnu pour la première fois le changement climatique comme une cause de départ forcé de populations.
Il s’agit là d’initiatives et de textes non contraignants. Mais ils témoignent de la prise de conscience et de la volonté politique, à l’échelle internationale, de se saisir de la question. Car les enjeux semblent aujourd’hui nombreux.
Un enjeu géopolitique majeur, appelé à se renforcer
On l’a vu, les causes environnementales se superposent à d’autres. L’homme en transformant son environnement physique le rend souvent plus vulnérable aux désastres. La pression démographique et le contexte politique jouent aussi un rôle dans l’étendue des dévastations provoquées par les phénomènes climatiques. L’aggravation du dérèglement climatique et les conséquences du réchauffement tel qu’il se manifeste actuellement vont provoquer de nouvelles vagues de réfugiés climatiques dans les prochaines décennies.
Les données publiques ont suscité de vastes controverses, des estimations variables et évolutives. Le chiffre de 200 millions de personnes pour cause climatique est le plus souvent avancé. Il se trouve, pour la première fois, dans un rapport de Norman Myers, professeur d’écologie à l’université d’Oxford, en 1997, et a depuis été repris dans de nombreux rapports, notamment de l’ONU. Mais le même Myers avait, en 1993, évoqué le chiffre de 150 millions, également cité dans certains rapports. Il ne peut s’agir, en tout état de cause, que d’estimations. Certains risques sont «quantifiables ». Face à la montée des eaux, des territoires sont directement menacés. Si le niveau des mers monte d’un mètre, ce sont 300 millions de personnes qui seront affectées: des îles comme les Maldives, Tuvalu ou Kiribati, ou des zones deltaïques comme au Bangladesh seront submergées.
En ce qui concerne les actuels déplacés, l’IDMC (Internal Displacement Monitoring Centre), créé en 1998 au sein du Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR), propose aujourd’hui quelques données précises. Selon ses rapports, entre 2008 et 2018, plus de 265 millions de personnes ont été déplacées suite à des catastrophes environnementales. Inondations et tempêtes en représentent les causes majeures. Mais ces chiffres sous estiment certains facteurs comme les sécheresses, dans la mesure où les données sont surtout collectées lors de catastrophes. Or la sécheresse est un processus plus lent qui affecte les populations sur des mois, voire davantage. La distribution géographique des réfugiés recouvre en partie les cause : l’Asie est la plus touchée, étant à la fois la plus peuplée, et la plus exposée à des phénomènes climatiques violents, comme la mousson et les cyclones.
Mais d’autres aspects peuvent être pris en compte : le 18 décembre 2020, une cour d’appel de Toulouse a octroyé le statut d’« étranger malade » à un Bangladais souffrant de problèmes respiratoires, en prenant en compte la pollution de son pays d’origine. D’où un débat relatif à l’élargissement ou non du concept de « réfugié climatique » aux victimes de la pollution.
Enfin, un risque est à souligner: celui de l’instrumentalisation. Certains États prétextent de la «dégradation environnementale » pour déplacer des minorités ethniques ou des opposants politiques.
C’est actuellement le cas au Laos, où le gouvernement oblige des populations montagnardes à quitter leurs terres; officiellement afin de contrecarrer leur agriculture sur brûlis, jugée préjudiciable à l’environnement. Un argument qui justifie des expropriations.
L’environnement a toujours eu une influence sur les comportements migratoires des populations. Mais depuis quelques décennies, le phénomène connaît une évolution sensible, due à la fois à un changement d’ampleur, à une accélération du phénomène, et à un changement de perception. Désormais, le danger semble immédiat et général. La réponse à apporter à cet important dossier devra, dans les années à venir, être à la hauteur de ses enjeux.
En savoir plus
Acot (Pascal), Histoire du climat, Paris, Perrin, 2004.
Cournil (Christel), Mayer (Benoît), Les Migrations environnementales, Paris, Presses de Sciences Po, 2014. Gonin (Patrick), Véronique Lassailly-Jacob (Véronique), « Les réfugiés de l’environnement », Revue européenne des migrations internationales, 2002, 2, pp. 139-160.
El-Hinnawi (Essam), Environmental Refugees, Nairobi, UNEP, 1985.
Ionesco (Dina), Mokhnacheva (Daria), Gemenne (François), Atlas des migrations environnementales, Paris, Presses de Sciences Po, 2016.