Robespierre divise, jusqu’à aujourd’hui. Pour certains, il est un monstre, pour d’autres un héros. Mais qui oserait soutenir qu’il a voulu devenir roi, a entretenu des relations secrètes avec les ennemis de la république ou se préoccupait plus de ses maîtresses que de politique ? Pendant l’été 1794, ces étranges accusations ont pourtant circulé…
De tous les acteurs de la Révolution française, le premier dont le nom vient à l’esprit est Robespierre ; il est le plus connu, mais également celui dont les choix et la personnalité suscitent le plus d’analyses contraires. Dans la mémoire collective, pourtant, certains de ses caractères ne font pas débat : ses convictions démocratiques, son intransigeance, son incorruptibilité, voire son désintérêt pour les femmes.
Si, dès les années de la Révolution, tous reconnaissent à Robespierre son esprit démocratique et son indifférence pour l’argent, d’autres aspects du personnage ont donné lieu à de surprenantes interprétations… Pour ceux qui l’ont fait arrêter, puis exécuter sans jugement le lendemain, il était important qu’il apparaisse comme un ennemi caché du « peuple ».
« La chute de Robespierre »
Le 27 juillet 1794, 9 thermidor an II dans le calendrier républicain, est une date qui compte dans l’histoire de la Révolution.