Dans un essai salutaire l’historien rappelle que méconnaître son passé, ou le renier, c’est aussi renoncer à un avenir commun et à une unité que d’aucuns réclament à corps et à cris. Interrogeant ceux qui ont pensé la question, politiques ou penseurs, et qui, pour certains, ont contribué à bâtir la nation française, l’auteur réaffirme l’utilité de transmettre ce qui fait la singularité de notre pays. Comment attendre de la France qu’elle joue un rôle sur la scène internationale sans s’interroger sur son histoire qui la rend unique ?
Louis Manaranche, vous venez de publier ces derniers mois un essai intitulé « Retrouver l’histoire ». Pourquoi ce titre ? Que voulez-vous dire par là ?Pourquoi est-ce si important d’appréhender son passé ?
Louis Manaranche : Ce titre a deux significations. La première est, évidemment, un appel à la redécouverte de l’histoire de France adressé aussi bien aux plus jeunes qu’aux aînés. La seconde découle de cet appel : dès lors que l’on connaîtra mieux son passé commun et que l’on habitera pleinement la dimension historique de sa personne, de sa famille, de sa région comme de sa communauté nationale, il sera plus aisé de se situer dans… Lire la suite
