Le pari était risqué d’adapter en bande dessinée Autant en emporte le vent, le célèbre roman de Margaret Mitchell, magnifié par sa version cinématographique de 1939. Mais Pierre Alary relève le défi avec une vraie réussite. Cette première partie court du début de la vie de Scarlett (l’insouciance de l’avant-guerre) à l’issue de la guerre de Sécession (la disparition de son monde). Au début désinvolte, Scarlett s’endurcit au point de braver toutes les épreuves que la vie lui réserve. Le récit de Pierre Alary montre bien l’attachement des sudistes à leur terre. Son trait expressif convient particulièrement au récit. Le découpage rythmé, en plans serrés, accentue davantage encore les émotions des personnages. La colorisation est somptueuse, notamment lors de la scène de l’incendie d’Atlanta.
Gone with the wind
Tome 1
Éditions Rue de Sèvres
145 pages, 25 euros
