Article publié dans Histoire Magazine N°12
Juin 1940, tandis que la guerre est aux portes de Brest, l’île de Sein continue à vivre normalement. L’appel du 18 juin lancé deLondres, quatre jours plus tôt, par le général de Gaulle, est rediffusé sur le poste radio de l’hôtel de l’Océan. Habitués aux tempêtes, les Sénans, pêcheurs pour la plupart, se concertent. Leur devise est «Plutôt la mort que la souillure». Refusant de plier sous le joug de l’occupant, ils décident de rejoindre les Forces françaises libres. Fanch, âgé seulement d’une quinzaine d’années, est également décidé à défendre son pays. Tous vont se rendre en Angleterre sur leurs petits bateaux de pêche… Ce huitième tome de la série Les Compagnons de la libération est consacré à l’île de Sein. Spécialisé dans la bande dessinée historique (François-Ferdinand, Verdun, Les taxis de la Marne…), le scénariste Jean Yves le Naour imagine des personnages certes fictifs, mais inspirés des Sénans de l’époque. 128 Sénans rejoignirent en effet les forces françaises libres à Londres.Cette mobilisation exceptionnelle fut saluée par le Général De Gaulle qui énonça cette phrase restée célèbre: «L’île de Sein c’est un quart de la France». Le dessinateur Brice Goepfert décrit avec justesse les émotions de ces courageux marins. Son trait réaliste restitue l’île de Sein à cette époque. La mise en couleurs de Fabien Blanchot est réussie.
LES COMPAGNONS DE LA LIBÉRATION L’île de Sein
46 p.Grand Angle 14.50 €
