Le 28 novembre 1729, plusieurs dizaines de Français vivant au poste américain dit Les Natchez sont brutalement massacrés. À partir de cet évènement, Gilles Havard se livre à un triple travail. Il vient, en amont, expliquer les rapports entre Français et Natchez ; une période de traités, de partages, comme la participation à la fête de la Tonne de Valeur (1720), de travail en commun. Selon un contemporain : « Les Natchez étaient les amis des Français ». Cependant, à partir de 1725, insidieusement, des tensions s’accumulent avec le décès du principal allié des Français, le chef Serpent Piqué (1725), les dissensions dans le monde natchez, l’arrivée à l’âge adulte des enfants français-natchez qui ont du mal à trouver une place dans le monde. C’est dans ce contexte que surgit l’évènement. Encore faut-il savoir l’interpréter. S’agit-il d’un massacre perpétré par des populations sauvages ? Une révolte contre un pouvoir tyrannique ? Le soulèvement contre une puissance étrangère ? Une guerre domestique qui assimilerait les Européens au monde américain ? L’auteur explique que « l’analyse
Les natchez
Une histoire coloniale de la violence
par Gilles Havard
Ed. Tallandier/Flammarion
604 p. 2024 26.90 €