L’Âge d’or de la peinture anglaise jusqu’au 16 février 2020

26 décembre 2019 | Art de vivre, Expositions

Temps de lecture : 3 minutes
Photo : George Stubbs Hunter gris avec un palefrenier et un lévrier à Creswell peinture à l’huile sur toile 44,5 x 67,9 cm © Tate London 2019
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L’Âge d’or de la peinture anglaise jusqu’au 16 février 2020

par | Art de vivre, Expositions

De Reynolds à Turner
Chefs d’oeuvre de la Tate Britain au Musée du Luxembourg 19 rue  Vaugirard, 75006 Paris.

Exposition organisée par la Réunion des musées
nationaux – Grand Palais en partenariat avec la
Tate, Londres.

Les années 1760, au début du règne de George III, ont marqué un tournant pour l’art britannique,avec l’ascension triomphante de Joshua Reynolds (1723-1792) et de Thomas Gainsborough (1727-1788), ainsi que la fondation de la Royal Academy of Arts dont Reynolds fut le premier président.
Reconnus comme les maîtres du portrait, Reynolds et Gainsborough ont rivalisé pour élever le genre à des niveaux d’innovation visuelle et intellectuelle inédits. Ils ont su faire honneur aux grands maîtres, tout en faisant preuve d’une grande perspicacité psychologique et d’une maîtrise de la peinture sans cesse réinventée.

L’exposition L’Âge d’or de la peinture anglaise s’ouvre par la confrontation des deux peintres, à travers des portraits en pied et des études intimistes, à la ressemblance frappante, de notables, de membres de la famille royale ou de personnalités. Les ambitions intellectuelles et références
historiques de Reynolds contrastent alors avec l’instantanéité et l’aisance picturale de Gainsborough.

Thomas Gainsborough
Gainsborough Dupont
1770-5
peinture à l’huile sur toile
44,5 x 36,2 cm
© Tate London 2018

À eux deux, ils ont redéfini l’art britannique et ont hissé la nouvelle génération vers de nouveaux sommets. Leur influence durable est ensuite explorée à travers une sélection de portraits majeurs réalisés par leurs concurrents directs ou par leurs disciples, attirés pour la plupart par la nouvelle Royal Academy, notamment John Hopper, William Beechey et Thomas Lawrence. Soutenue par le roi, mais aussi et surtout par les acteurs du commerce et de l’industrie, la peinture britannique s’épanouissait dans une diversité de styles, qui fut alors perçue par les contemporains comme le
signe d’un âge d’or artistique.

Sont ensuite abordés des thèmes alors en vogue comme celui de la lignée, de la famille et du foyer dans les portraits et la peinture de genre. L’époque a vu naître un nouveau regard sur l’enfance, caractérisé par des accents intimes et une apologie de la décontraction. Les représentations de la
famille et de l’innocence enfantine illustrent alors une nouvelle compréhension de la nature et de l’émotion. La section suivante développe ce thème en s’intéressant aux peintures représentant la vie de tous les jours, en particulier la vie rurale. D’importants travaux de Gainsborough (dans son rôle préféré de peintre paysagiste), de George Stubbs et de George Morland montrent la nouvelle attention portée au pittoresque, alors que l’extraordinaire portrait de Reynolds, The Archers (Les Archers), met le concept de nature sauvage au service d’une nouvelle image héroïque de la classe dirigeante britannique.

Une section plus resserrée illustre ensuite la présence de la Grande-Bretagne en Inde et dans les Antilles, rappelant que le progrès artistique et culturel du pays était, essentiellement, fondé sur l’exploitation politique et commerciale de territoires outre-mer.
Une sélection d’oeuvres sur papier montre parallèlement l’essor formidable en Angleterre d’une autre forme d’expression picturale : l’aquarelle, qui permet à de nombreux d’artistes de se faire remarquer, tout en répondant au besoin d’une nouvelle société d’amateurs.
Reynolds, en tant que Président de la Royal Academy, définit de nouvelles ambitions pour l’art britannique, centrées sur la peinture d’histoire, seul genre permettant à un artiste de s’accomplir pleinement, même s’il constatait lui-même que les mécènes étaient rarement enclins à soutenir
ce genre si noble. Les portraits, les paysages et les scènes de la vie quotidienne prospéraient en revanche, et la variété même de l’art britannique dans ces domaines semblait relever d’un génie propre au pays, affranchi des règles et des conventions. La peinture d’histoire se développa toutefois en Grande Bretagne et subit au cours de cette période une transformation radicale. La dernière
partie de l’exposition montre comment les artistes britanniques ont fait évoluer la figuration narrative pour l’emmener vers le sublime. Les travaux d’Henri Fuseli, de John Martin et de P.J. De Loutherbourg, ainsi que l’oeuvre de J.M.W. Turner, ont ouvert la voie à une nouvelle conception de l’art comme support de l’imaginaire.

commissariat : Martin Myrone, conservateur en chef, Tate Britain
Cécile Maisonneuve, conseillère scientifique, docteur en histoire de l’art, commissaire associée pour la
présentation de l’exposition à Paris
scénographie : Jean-Paul Camargo – Saluces

horaires d’ouverture:
tous les jours de 10h30 à 19h,
nocturne jusqu’à 22h le lundi.
Ouverture les 24 et 31 décembre de
10h30 à 18h

informations et réservations :
https://museeduluxembourg.fr/
expositions/lage-dor-de-la-peintureanglaise

Sir Joshua Reynolds
Le Colonel Acland et Lord Sydney : Les
Archers
1769
peinture à l’huile sur toile
unconfirmed : 236 x 180 cm
© Tate London 2019

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