Un des plus importants est Selman Abraham Waksman (1888-1973). Né dans une famille juive en Ukraine, il y fait des études avant de rejoindre des cousins aux USA (1910). Il entre dans le monde de la recherche, décidant de « regarder la terre au microscope » (p. 35). Il y scrute les bactéries, les champignons et autres micro-organismes. Dans son université, il travaille pour l’industrie et aide l’armée américaine à lutter contre la corrosion de ses matériels en milieux tropicaux. Viennent les découvertes majeures : 400 antibiotiques dont 18 reconnus efficaces. Ce sont l’actinomycine (1940), la streptomycine (1943), la néomycine (1948)… En décembre 1944, Patricia, jeune fille de 21 ans atteinte de tuberculose pulmonaire, reçoit un dixième de gramme de streptomycine ; elle guérit. L’espoir est désormais permis : on a trouvé un produit pour lutter contre la tuberculose, un antibiotique détruisant des bactéries dont le bacille de la tuberculose. La gloire arrive avec l’attribution du Prix Nobel (1952) mais aussi des contestations sur sa part dans la paternité de la streptomycine. Ce livre se termine par un chapitre beaucoup plus personnel. L’auteur ayant été atteint d’une méningite mortelle a été sauvé par le professeur Debré qui lui a donné de la streptomycine.
