Article publié dans Histoire Magazine N°11
La fin du paléolithique. Au cœur du Tassili, au sein du Sahara, alors riche en faune et en flore, un clan vit de la chasse et de la cueillette. Djané, une jeune femme, confectionne des outils et découvre que les plantes peuvent se semer. Habile de ses doigts, elle peint des animaux dans une grotte. Un homme la possède, celui qui est le meilleur chasseur. Mais Djané voudrait choisir son homme. Elle veut alors prendre son indépendance par rapport aux règles de sa tribu… Pour raconter cette époque, le scénariste Maadiar ne peut qu’utiliser les enseignements de l’archéologie et de l’art rupestre. On découvre qu’en -10 000 avant notre ère, le Sahara n’est pas un désert. Le scénariste imagine comment ont été créées les peintures rupestres de Tassili-n-Ajjer. Mais le vrai sujet de cette bande dessinée, c’est celui de l’évolution de l’espèce humaine. Djané pense que les membres du clan devraient cultiver, cesser de se reproduire entre eux, rencontrer les autres tribus… Mais les idées féministes mises en avant sont anachroniques. Dans des planches lumineuses, les dessins réalistes et fins de Fréwé tentent de reconstituer la nature luxuriante du Sahara à cette époque. Par son dessin et son esprit, cette bande dessinée n’est pas sans rappeler celles de François Bourgeon !
Tassili : Une femme libre au néolithique
De Maadiar (scenario) et Fréwé (dessin).
La Boîte à Bulles
120 pages, 20 euros.
