Article publié dans Histoire Magazine N°12
En 1952, un jeune chroniqueur aux Temps modernes, Bernard Frank, conféra à Roger Nimier, Antoine Blondin et Jacques Laurent(auxquels il faut ajouter Michel Déon) un passeport pour la postérité littéraire en les qualifiant de « hussards ». L’heure est à l’engagement et la gauche intellectuelle règne en maître, à commencer par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Tout à l’inverse, les jeunes auteurs de « la génération du couvre-feu » (Antoine Blondin) prônent le détache-ment et la liberté individuelle. Leurs racines politiques, parfois du côté de l’extrême-droite, leur valent également très vite de nombreux anathèmes. Si le courant littéraire est très bref (Nimier meurt accidentellement en 1962), il n’en a pas moins marqué la scène littéraire et intellectuelle comme le montre avec précision l’auteur (on y croise aussi Truffaut et d’autres).Romans, essais et articles, adaptations au cinéma (Un singe en hiver), la trace laissée par ces auteurs qui ne constituèrent jamais une confrérie mérite en effet d’être connue et retracée avec précision et érudition parles jeunes générations littéraires. C’est chose faite.
GÉNÉRATION HUSSARDS, NIMIER, BLONDIN, LAURENT…Histoire d’une rébellion en littérature
Marc Dambre
Perrin 2022 – 24 €
