<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Terroristes et terreur – La discordance des temps

27 janvier 2022 | N°10 Histoire Magazine

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Terroristes et terreur – La discordance des temps

par | N°10 Histoire Magazine

Alors que le terrorisme est d’une actualité sinistre, la France qui se targue d’être le pays des droits de l’homme, se demande si elle a fait aussi éclore la terreur et le terrorisme. Si, comme souvent, on invoque Robespierre et son discours de février 1794, qui lie la vertu et la terreur dans l’exercice du pouvoir, alors la guillotine et les massacres s’imposent à la réflexion, et nous butons sur l’énigme de la violence nue, sur ces actes monstrueux effectués par des hommes et femmes ordinaires, au nom d’un monde meilleur. Le piège est tendu : du terrorisme de 1794 au terrorisme qui nous accable, faut-il chercher une concordance des temps, une continuité sidérante, des comparaisons douloureuses?

Article publié dans Histoire Magazine N°10

LA TERREUR INOUBLIABLE

La première réponse est élémentaire : comparaison n’est pas raison, il faut, inlassablement revenir à ce qui est effectivement advenu ; la deuxième est de veiller au sens des mots, à leur histoire, et de ne jamais postuler l’unité du «terrorisme» qui serait pris pour un concept explicatif. La troisième réponse passe par une mise en garde : il faut se demander pourquoi «la Révolution», celle qui court de 1789 à 1794, du baptême de la Bastille au sacrifice de Thermidor (comme elle est trop souvent abusivement comprise en la stoppant le 27 juillet 1793, 9 Thermidor an II quand Robespierre est arrêté) reste la toile de fond de nos querelles. Parler de la Terreur et de Robespierre quand nous devons affronter les terroristes actuels, confondre les sans-culottes avec «les nuits debout» de 2018 ou les «gilets jaunes» de 2019, révèle nos inquiétudes et nos incertitudes, si bien que, comme des dormeurs aux prises avec des cauchemars, nous nous tournons et retournons sans trouver d’apaisement.

Nous avons tous été abreuvés de dates, d’images, sublimes ou terribles, pendant nos années de collège et de lycée, dans les slogans des politiques qui voulaient prendre des Bastilles ou couper des têtes, dans les romans et les films, de Victor Hugo aux Amants de l’an II, et maintenant dans les séries, gores et surréalistes comme Révolution de Netflix, et dans les jeux vidéo ! Et nous continuons à lire le présent avec les querelles du passé, avec des lunettes déformantes et des jugements irrationnels. Certes, le moindre château fort ramène à l’esprit son lot de «preux chevaliers», de «gentes dames» et bien entendu de pauvres serfs (mais imagine-t-on des serfs heureux?). Inutile de parler des Gaulois d’Astérix ou de Kaamelot, des trois mousquetaires qui étaient quatre garçons irrésistibles, de la Bérésina qui qualifie l’échec pitoyable des grandes décisions mal exécutées, ainsi que des «veillées d’autrefois» rejouées ici et là par des «vieux» qui ne les ont jamais vécues. Autant de fariboles. On comprend aisément que le passé ne passe pas quand il bute sur des blessures toujours vives, laissées par les guerres mondiales, par les colonisations…, mais le bilan de la Révolution n’est pas négatif. La République a maintenant plus de 150 ans (en gommant les quatre années de l’État français) ; la nation a incorporé dans son langage politique les disparités régionales et les équilibres entre religions et laïcité ; le sentiment de former une patrie soudée et originale est fort, d’autant que tous les pays voisins sont organisés sur un modèle fédéral. «La Terreur» et les «terroristes» de 1794 font-ils changer le point de vue ?

LE RECIT AU MEPRIS DES PREUVES

Commençons par dire que le mot «terroriste» naît en septembre 1794, un bon mois après l’exécution de Robespierre. Il désigne tous ceux qui sont considérés comme ses partisans, les «robespierristes» (le mot apparaît au même moment), ainsi que les sans-culottes et les jacobins. Impossible de définir précisément ces mots, comme le Journal des Débats et des Décrets le dira en 1798 : «les mots sont des talismans redoutables» et «terroriste» a un «effet magique».

Les «terroristes» sont accusés d’avoir suivi Robespierre et d’avoir installé «le système de terreur». Peu importe que le 8 Thermidor, veille de sa mise en accusation, Robespierre ait rappelé qu’il était hostile à un tel système. Peu importe qu’en septembre 1793, avec Barère, tout en félicitant les sansculottes qui voulaient que «la terreur soit mise à l’ordre du jour», il n’ait pris aucun décret, aucune loi, allant en ce sens. Peu importe qu’il ait permis la création d’une «armée révolutionnaire», qu’il dissout en janvier 1794 avant d’envoyer les meneurs sans-culottes à l’échafaud. Il est avéré qu’il a, avec ses collègues, couvert les atrocités et les massacres de 1793 et du début de 1794 — notamment en Vendée —, avant d’arrêter les violences à Lyon, à Bordeaux et de limiter, enfin, celles qui se commettaient en Vendée, à partir d’avril 1794.

Les noyades de Nantes en 1793. Sur ordre de Jean-Baptiste Carrier, des milliers de personnes suspectes aux yeux de la République ont été noyés dans la Loire, entre novembre 1793 et février 1794 à Nantes. Tableau par Joseph Aubert vers 1882. Musée d’art et d’histoire de Cholet.

Les députés, dans leur quasi-totalité, étaient radicalement opposés à tout usage de la terreur, quelle qu’en soit la forme. Pour eux, comme pour Robespierre, dans son fameux discours de février 1794, la terreur était synonyme de despotisme, donc à éviter, sauf de façon provisoire, pour répondre aux exigences de la guerre. C’était ce «despotisme de la liberté» qu’il évoquait en confisquant le pouvoir avec quelques députés choisis. La for- mule est compliquée, mais pas plus que l’article 16 de la constitution française, actuellement en vigueur, qui donne «l’exercice des pouvoirs exceptionnels» au président de la République quand «ces mesures [sont] exigées par les circonstances», soit l’«État d’exception» d’aujourd’hui. Il n’y eut jamais un «système de terreur», mais des violences permises par le vide d’État entraîné par la concurrence impitoyable entre Conventionnels et sans-culottes.

En 1793-1794, il n’a jamais été question de «terroriser» la population, de commettre des attentats, mais de faire la guerre par tous les moyens, pour la clore dès que possible. En avril 1794, les «brigands de la Vendée» deviennent «des frères égarés» avec lesquels le gouvernement cherche une amnistie. Un mot sur la loi du 10 juin 1794, 22 prairial an II, dite de «grande terreur» : elle laisse aux juges du tribunal révolutionnaire le choix entre l’acquittement ou la mort, après que des commissions ad hoc ont trié préalablement les suspects pour ne retenir que les «ennemis du peuple» avérés. Le terme est tendancieux et fait peur, mais a du sens quand on gouverne un pays en temps de guerre. Le vrai problème tient à ce que Robespierre contrôle les trois commissions chargées du «tri» des suspects, via les Comités de salut public et de sûreté générale, ce que les députés qui lui sont hostiles prennent pour une menace, à raison.

En juin 1794, personne ne parle de «grande terreur»; l’expression apparaît chez les historiens des années 1930.

Qui veut alors la terreur?

LA REUSSITE DU MENSONGE DE L’ETAT

Les sans-culottes en armes . gouache de Jean-Baptiste Lesueur. 1793-1794. Musée Carnavalet. Paris.

Ce sont les sans-culottes — plutôt la minorité la plus radicale d’entre eux, les «enragés» — qui la réclament à cor et à cri, au printemps et dans l’été 1793. Ils n’ont aucun programme. Il s’agit, pour eux, de faire comme les rois et les empereurs — «les despotes» pour prendre leur vocabulaire — et d’imiter notamment Louis XIV dévastant le Palatinat en 1688 ou les Cévennes des camisards en 1704, ou encore Louis XII laissant ses troupes faire du «dégât» en Italie au XVe siècle : pas d’actes spectaculaires, mais la destruction des ennemis, en l’occurrence les contre-révolutionnaires, sans autres précisions. Ces hommes n’étaient pas appuyés par les meneurs sansculottes (comme Hébert, journaliste bien connu pour son Père Duchesne, violent, mal embouché, mais habile) ; ils avaient été doublés par les Conventionnels qui se méfiaient d’eux. Ils n’avaient obtenu qu’une «armée révolutionnaire» contre les insurgés de Lyon et la conduite de l’armée envoyée en Vendée, où après des revers catastrophiques, ils avaient réussi à disperser le gros des troupes vendéennes. Ils en avaient été tellement affaiblis et leurs généraux avaient été tellement incompétents que la Convention, notamment avec Carnot, avait repris le commandement des armées républicaines début janvier 1794. Les sans-culottes avaient donc perdu sur tous les plans, avant que leurs chefs perdent aussi la tête ! Plutôt que des «terroristes» comme nous les connaissons, leur masse était d’abord composée de soldats mal encadrés, mal formés, parfois voleurs, violeurs, tueurs.

Les massacres de prêtres et de prisonniers.Les massacres se déroulèrent du 2 au 7 septembre 1792 à Paris.

Comment cette «terreur» qui n’a pas été ni mise à l’ordre du jour, ni même pensée, prend-elle une consistance ? Le 8 thermidor, Robespierre avait accusé ses opposants de vouloir établir un «système de terreur»; le tournant est pris un mois après, quant il est lui-même chargé, à titre posthume, d’avoir installé «ce système de terreur» — par ceux-là mêmes qui l’ont fait exécuter — en même temps que le mot «terroriste» désigne les militants de gauche que le nouveau régime veut éliminer pour de bon. Ainsi non seulement, il n’y eut ni terreur d’État, ni plan de destruction «révolutionnaire», ni invention de techniques d’extermination, mais ce furent les vainqueurs de Robespierre, Tallien, Fouché, Barras aidés de propagandistes et publicistes de tout poil (certains ayant, pour le moins, favorisé les massacres de septembre 1792) qui brossent le tableau invraisemblable des atrocités attribuées à Robespierre et aux «terroristes». Ils y joignent même Carrier, ennemi irréductible de Robespierre, qui devient son complice pour l’éternité — ce qui a dû les surprendre l’un et l’autre s’ils se sont rencontrés dans l’au-delà !

Disant cela, pour que les choses soient bien claires, je ne trouve aucune excuse aux massacres en Vendée, à Lyon, à Toulon, à Marseille…, et je ne minimise ni le cynisme des Conventionnels laissant les sans-culottes supprimer les contre-révolutionnaires ni leurs responsabilités personnelles. Mais ces atrocités bien réelles n’ont pas relevé d’un système quelconque et …

c’est un contresens d’estimer, comme le fait Hannah Arendt, que la Révolution est la matrice des États totalitaires et de leurs plans d’anéantissement.

LE TERRORISME TOUJOURS REINTERPRETE?

L’histoire ne s’arrête pas là ! Il faut maintenant suivre à grands traits le mot «terroriste». L’identification des jacobins et sans-culottes aux terroristes, lancée en 1794 est popularisée, en quelque sorte, en 1795, quand sans doute deux mille de ces «terroristes» sont battus, noyés, égorgés, à Paris et dans toute la vallée du Rhône, dans ce que nous avons l’habitude d’appeler «la terreur blanche». L’appellation date des années 1830, quand les républicains du moment voulurent faire de fausses symétries avec «la Terreur» que leurs adversaires politiques du centre et de la droite rappelaient pour les discréditer.

L’usage s’était établi de confondre les «terroristes» avec les «niveleurs» anglais des années 1640 ou avec les «babouvistes» de 1795- 1796 (partisans de Babeuf et de la conspiration des Égaux), de les nommer «buveurs de sang», «anthropophages», «anarchistes», «factieux», «maratistes», bref d’en faire des dangers pour les «honnêtes gens» du Directoire — qui, eux, laissaient entendre que «terroristes» et royalistes «se donnaient la main».

La situation est telle que le journal le Moniteur universel pense, en 1798, qu’il faut effacer du «vocabulaire de la Révolution le mot terroriste si nous voulons que la Révolution se termine».

C’est ce que fait Bonaparte, premier Consul en 1799, qui souhaite que les dénominations de modérés, de jacobins, de terroristes disparaissent et qu’on ne parle plus que de «Français». Au passage, nul n’attribue aux «terroristes» l’attentat qui le vise en décembre 1800, à Paris, rue Nicaise. Reste qu’en 1814, Napoléon, devenu «l’usurpateur», est dénoncé par les journaux royalistes comme «terroriste», en rappelant son amitié pour le frère de Robespierre. À cette date, «la terreur» et les «terroristes» assurent les succès des livres et des journaux qui décrivent en détail «les horreurs de la Révolution» — toujours citées en 2021.

Les formes acerbes. Représentation de Joseph Le Bon sous les traits d’un révolutionnaire sangunaire. Estampe de Charles Normand. 1795. Musée Carnavalet. Paris.

Tout le premier XIXe siècle continue à parler des «Républicains purs et chauds vulgairement nommés terroristes ou jacobins» même si, après 1830 et la Monarchie de Juillet, les royalistes voient aussi des «terroristes», sortir de la «fange populaire» au Portugal, en Espagne et en Italie, où ils sont mêlés aux car- bonari. Le bien modéré Guizot est même présenté comme un «terroriste» qui voudrait «guizoter» ses opposants, tandis que les scènes de théâtres raffolent du «terroriste» avec sa carmagnole. Vers 1835, un journal ira même assurer qu’on aurait inventé une guillotine à vapeur.

On est «terroriste à bon marché».  Avec 1848, les républicains de Ledru-Rollin, qui fonde la Montagne, sont évidemment les nouveaux terroristes, enfants des régicides et La Marseillaise est un «hymne terroriste». Les formules : «un rouge n’est plus homme» ou «terroristes et communistes font la guerre à la société elle-même», ou encore l’échafaud est «l’autel du patriotisme», donnent le ton des passions politiques. Si bien que les républicains «modérés» se défendent de tout contact avec les «terroristes» et accusent les royalistes intransigeants d’être des «terroristes blancs».

La Terreur blanche. Dès le lendemain de Thermidor, de nombreux actes de violence sont menés contre d’anciens jacobins, sans-culottes, appelés «terroristes». Caricature. Estampe anonyme. An V. Paris.

Alors l’utilisation du mot «terroriste» s’étend et s’éloigne de 1793. Déjà, à la fin du XVIIIe siècle, l’austérité qui régentait les premières colonies anglaises sur la côte est de l’Amérique du Nord, peuplées par les puritains exilés, avait été qualifiée d’«inquisition terroriste». Après 1860, l’Italien Mazzini est un «terroriste» pour la droite ; le «gouvernement terroriste de Mexico» est dénoncé en France quand Napoléon III envoie des troupes pour soutenir Maximilien 1er; aux États-Unis, pendant la guerre de Sécession, l’unioniste violent Benjamin Butler est appelé «terroriste»; en Prusse, les journaux décrivent des «agitations terroristes de la démocratie» contre le roi. Faut-il ajouter que les catholiques dénoncent les «terroristes» qui veulent s’emparer des États du pape, que la communauté juive de l’Empire autrichien s’inquiète des «mesures terroristes» contre les Juifs en Roumanie, que les guerres terribles en Crète seraient menées par des «terroristes».

C’est en Russie que le terrorisme est consacré. Au début des années 1860, la politique du tsar Alexandre II est décrite comme un «système terroriste», même si la presse reconnaît qu’il doit affronter les «insurgés polonais terroristes».

Une arrestation sous la Terreur. huile sur toile d’Adrien Moreau, fin du xixe siècle

La brutalité du gouvernement fait que la gauche française prend la défense des révolutionnaires russes, vrais «terroristes», qui commettent des attentats contre le tsar et son entourage, estimant que la «terreur» est le seul moyen de renverser le régime. La gauche refuse cependant d’être assimilée au «nihilisme» et ouvre ainsi une querelle qui sera interminable.

Entre-temps, la fin du Second Empire, ravive les traditions politiques. En juin 1867, le journal catholique L’Univers, fait de Victor Hugo, «larmoyeur des “misères populaires”, le dernier tenant des “terroristes”, et même “le poète de l’assassinat”, avant que la gauche républicaine se scinde à propos de la “Commune terroriste” et de la “révolution terroriste”. 1793 est devenu une allusion, un motif, le “terroriste” est dans un mélange inédit : “athéiste, nihiliste, hébertiste”. C’est en tordant encore plus le mot que la “Bande noire” autour de Montceau-les-Mines, vers 1884, est désignée comme “terroriste”. Ses membres commettent des attentats au nom de la “révolution sociale” ce qui les assimile aux anarchistes, jeteurs de bombes, célèbres à la fin du siècle, désavoués logiquement par les républicains bon teint.

Ceux-ci font de Robespierre et des sans-culottes les responsables des massacres en Vendée et louent au contraire Danton, homme de la défense nationale, partisan de l’“indulgence” et guillotiné par Robespierre — annonçant le film du cinéaste Wajda dans les années 1980.

Fin XIXe siècle, début XXe , ces positions sont fixées d’autant plus facilement que l’attentat du 16 avril 1925, “tuerie du Jeudi saint”, qui dévaste Sofia, capitale de la Bulgarie, est imputé aux bolcheviques et aux femmes qui cachent des bombes sous leurs jupes. Les attentats sont terroristes et la Terreur est un héritage révolutionnaire. Au XXe siècle, la gauche communiste réhabilite la Montagne de 1793 et Robespierre, tout en se méfiant des sans-culottes et pire des Enragés, trop gauchistes, laissant la gauche républicaine hésiter sur son rapport à la Révolution ; la droite enfonce le clou en insistant sur les dévastations et en les assimilant au “terrorisme” bolchevique, avant que l’effondrement des “démocraties populaires” consacre l’assimilation de 1789 à 1793 et fasse de Robespierre le terroriste en chef.

FAIRE L’HISTOIRE PAS A PAS

Concluons cette trop brève histoire des “terroristes” en incitant à la prudence : …

…le mot “terrorisme” est définitivement mal défini, poreux, insaisissable, modelé en fonction de l’actualité.

Retenons seulement que le lien entre lui et 1793, la fameuse “terreur” de Robespierre, tient de l’incantation et de la reprise du mensonge né en 1794, sans valeur historique. Si l’on veut chercher une antériorité des “terrorismes” d’aujourd’hui, “terrorisant” véritablement une partie de l’opinion pour entraîner des réactions de l’État, c’est peut-être du côté des “terroristes” russes, des “anarchistes” lanceurs de bombes fin de siècle, qui n’ont que des rapports compliqués avec la Révolution. Et laissons le mot de la fin à un journal de 1835 qui estimait que “les journaux qui se respectent devraient bien renoncer à maintenir les qualifications auxquelles s’attachent des passions et des ressentiments, quand ces qualifications, puisées dans le passé, n’ont plus d’application raisonnable dans le présent”. Vœu pieux peutêtre, mais faire de l’histoire c’est d’abord croire qu’on peut en modifier le cours.

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À propos de l’auteur
Jean Clement MARTIN

Jean Clement MARTIN

Jean-Clément Martin, professeur émérite de l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française, a notamment publié chez Perrin une Nouvelle Histoire de la Révolution française, un Dictionnaire de la Contre-Révolution et une biographie référence de Robespierre. Il vient de publier L’exécution du roi. 21 janvier 1793 (Perrin).
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