À Aix-la-Chapelle, l’empereur Charlemagne, à la veille de sa mort, continue de donner des instructions pour améliorer la qualité du vin. Éginhard raconte alors des histoires révélant la passion de l’empereur carolingien pour la viniculture. Dans l’une d’elles, se déroulant vers l’An 800 sur les berges du Rhin, un serf nommé Gervin et son fils Lambert travaillent durement aux labours. Ils détestent le vigneron Baldrick, leur voisin, fils et petit-fils d’esclaves saxons ayant été émancipés par le seigneur. Une fois la dîme et l’impôt versés, Baldrick est autorisé à vendre une partie de sa récolte tandis que, en tant que serf, Gervin n’a pas le droit de vendre le fruit de son travail… Pour ce nouveau tome de la série Vinifera La grande histoire de la vigne et du vin, le scénariste Éric Corbeyran rappelle que Charlemagne avait interdit de fouler le raisin aux pieds, obligeant ainsi chaque paroisse à se doter d’un pressoir mécanique. Par son dessin classique et précis, Brice Goepfert reconstitue abbayes médiévales et mottes castrales de l’époque. Un cahier historique, rédigé par Jérôme Baudouin, rédacteur en chef de la Revue de vin de France, décrit la méthode d’élaboration du vin sous Charlemagne.
Vinifera, Les Vignes de Charlemagne,
De Éric Corbeyran (scenario) et Brice Goepfert (dessin).
Éditions Glénat.
56 pages. 14,95 €.