Notre conférence se tenait en Corée en 2013, et nos effigies sous forme de caricatures de super héros couvraient les grands axes de la ville de Séoul hissés sur de grands panneaux. Seule Française, je m’étais retrouvée rhabillée en Jeanne d’Arc… en toute simplicité ! Première remarque : dans la Cour des Nobel, on peut vite prendre la grosse tête. Deuxième remarque : une forme de cooptation semblait bel et bien exister. En fait, rien de surprenant à ces fonctionnements de Cour pourvu qu’on rappelle que l’Académie de Suède responsable de l’attribution de ce Prix Nobel, legs d’Alfred Nobel depuis 1901, fut initialement fondée en 1739 par le Roi Gustave III.
De l’anoblissement des travaux de recherche à l’impact social
En guise de frontières moléculaires, les Prix Nobel de Chimie respectivement de 2009 et 2013, Ada Yonath et Arieh Washel, et les Prix Nobel de Médecine de 1993 et 2006, Richard Roberts et Andrew Fire nous avaient alors fait naviguer entre chimie et biologie, aidés par la modélisation qu’apporte l’informatique capable d’intégrer toujours plus d’informations. Percutante démonstration d’Ada Yonath selon laquelle l’arme nec plus ultra contre les infections restait… les antibiotiques ! Que ne l’a-t-on écouté lors d’une certaine « pandémie »… Inoubliable discussion hors estrade avec Richard Roberts remonté contre la dérive d’une industrie pharmaceutique prétendument intéressée par le soin. À ce sujet,